Gaspard Koenig, candidat pour le Parti Libéral Démocrate

Rendez-vous pris avec Gaspard Koenig un mercredi matin, dans un café de Portobello road. Autour d’un café et d’un croissant, nous avons discuté de la campagne aux législatives, du libéralisme et de permis de conduire. Rencontre.

Gaspard Koenig normalien de 30 ans et déjà une longue carrière derrière lui. Une carrière de professeur agrégé en philosophie à Lille, d’écrivain publié chez Grasset sélectionné au prix Goncourt mais aussi de plume de Christine Lagarde, dont il a écrit les discours quand elle était encore ministre de l’économie.

Installé à Londres avec sa petite famille depuis trois ans, il travaille à présent comme conseiller en stratégie à la BERD (banque européenne de reconstruction et de développement).

Il se présente sous l’étiquette du Parti Libéral Démocrate, dont les idées libérales sont proches d’Alain Madelin et soutient le candidat Bayrou aux présidentielles. Être élu député pour les français qui vivent en Europe du Nord n’est pas pour lui, un moyen de régler les difficultés qu’ils peuvent rencontrer à Londres. Ce mandat doit être exercé plutôt pour amener de nouvelles idées en France, sur ce qui se fait de bien dans d’autres pays.

Régler les problèmes des français à l’étranger, c’est le travail de l’AFE et de l’administration britannique.

Gaspard Koenig ne croit pas à une disparition de l’AFE au profit des nouveaux députés qui seront élus en 2012.

Il se considère comme un « underdog » dans cette campagne, issu d’un petit parti, il n’a pas peur de mettre les mains dans le cambouis. Son site Internet, gaspard2012.com, présente à la fois l’homme et ses idées. Meetings, distributions de tracts au marché de South Kenington, discours au Speaker Corner d’Hyde Park, Gaspard Koenig est dans la course pour gagner. Dans le cadre de sa campagne, il organise aussi une conférence avec l’intellectuel français Guy Sorman, jeudi 15 mars à 18h à la London School of Economics.

Ecrivain, il vient de publier « Leçons de conduite » chez Grasset sur ses échecs successifs au permis de conduire, à la fois en France et en Angleterre. De cette expérience qu’il dépeint avec humour, il en tire de nouvelles idées à faire partager à la France :

Le système d’auto école en France fonctionne mal car il est très centralisé et coûte cher. En Angleterre, le système est plus souple et plus efficace.

Il serait intéressant de changer les rouages franco-français du système d’auto école en s’inspirant s’un système qui marche, comme en Grande Bretagne.

Ses mentors politiques ? Il cite en vrac Christine Lagarde et Margaret Thatcher. Deux femmes de poigne dont il admire le courage politique et les convictions. Il fait parti des déçus de Sarkozy, dont il attendait des mesures significatives lors de ce quinquennat, dans une France qui peine aux changements.

Des idées de réformes inspirées du système britannique font parties de son programme, sur le contrat de travail qui doit être assoupli avec l’abolition du CDD et CDI, faciliter la création d’entreprise qui reste plus facile en Grande Bretagne qu’en France, il est également opposé à la double taxation des français qui vivent à l’étranger.

Il est normal de payer des impôts sur son lieu de résidence et non dans son pays d’origine. Si la citoyenneté va de paire avec l’impôt, on revient au suffrage censitaire, à un système injuste.

Et comme, le dit son slogan de campagne, Gaspard Koenig, « Pour une France plus libre ».