Marine Deneux, directrice du CEI
Article vérifié: 2013/06/03 | Prochaine relecture: 2013/12/03

Fin 2010, Marine a posé ses valises à Londres pour prendre ses quartiers dans l’est de la ville, dans le borough d’Hackney. Directrice à la fois du CEI de Londres et Dublin et du Centre Charles Péguy, cette normande a su faire de Londres son « home ». On l’a rencontrée au Harvest E8 autour d’un café et d’un muffin, sur Kingsland road.
Marine est une jeune femme pleine d’énergie à la motivation sans faille, et il en faut, quand on dirige déjà le CEI de Londres, de Dublin et le Centre Charles Péguy a, à peine 30 ans.
L’arrivée à Londres de Marine remonte à fin 2010, quand son rôle au sein du CEI a évolué de simple stagiaire, à manager des bureaux de Dublin à directrice des trois entités françaises, ici, à Londres.
« J’ai vécu pas mal entre Londres et Dublin pendant un an et demi, faisant des allers et retours incessants entre les deux villes. Un beau jour, il a fallu que je m’installe définitivement à Londres et j’ai du quitter Dublin, où je vivais depuis 2005. » explique Marine.
A Dublin, Marine a débuté sa carrière au sein du CEI et a rapidement grimpée les échelons, à force de travail et de ténacité. Même si sa Normandie natale lui manque parfois, « La mer et les mouettes me manquent ! » explique-t-elle avec un brin d’humour, Marine est devenue londonienne par choix professionnel, plus que par passion pour cette ville, au départ.
« J’étais bien à Dublin, je voulais économiser un peu pour partir faire le tour du monde. Et puis, j’ai eu cette opportunité, ce challenge qui m’a été proposé au sein du CEI…Je voyage quand même beaucoup depuis que je suis à Londres. Je rentre en France une fois tous les deux mois et je suis partie en Thaïlande et au Cambodge faire de l’escalade… » avoue Marine.
Cependant depuis quelques temps, Marine se sent de plus en plus chez elle à Londres. Les balades en Vtt au parc de Richmond, le petit marché de Lower Clapton le samedi matin où elle a pris ses habitudes comblent le manque de mouettes et d’air marin.
« J’ai découvert Londres en cherchant de nouveaux locaux pour le CEI. A force de visiter différents quartiers de la ville, cela m’a plu. J’ai trouvé les locaux de Curtain Road par hasard alors que je m’étais perdue… »
Quand on lui demande ce qui lui plait le moins à Londres, Marine réfléchit longuement et lance :
« Londres est tellement grande qu’il est difficile d’organiser une vie sociale. C’est un peu frustrant de devoir voyager une heure en transport pour aller retrouver des amis ! »
En revanche, Londres, pour elle, c’est aussi la mixité des communautés qui réussissaient à vivre ensemble sans accros. L’ouverture d’esprit des londoniens et leur cosmopolisme ont séduit la jeune normande, qui se voit mal retourner dans sa Normandie avant l’âge de la retraite.
Travaillant quotidiennement avec de jeunes français qui viennent découvrir Londres et le monde anglo-saxon, Marine sait qu’il est parfois difficile pour eux de s’adapter à ces nouveaux codes.
« Si je dois donner un conseil aux nouveaux arrivants, c’est de savoir garder l’esprit ouvert et de ne pas se vexer quand les britanniques vous font une réponse vague, par exemple. Il faut rester humble et accepter de démarrer au bas de l’échelle, quand on arrive ici. C’est ensuite plus facile de grimper les échelons ! » conseille Marine, qui voit défiler bon nombre de nouveaux arrivants à la fois au Centre Charles Peguy et au CEI.
Quand on demande à Marine quel est son plus mauvais souvenir de Londres, elle nous narre la fois où elle s’est fait voler son sac à main en pleine rue, alors qu’elle était en route pour son premier entretien de stage au CEI.
« Je me suis mise à courir derrière le voleur et il a fini par comprendre que je n’allais pas laisser tomber. Au bout d’un moment et d’une course folle dans Clapham Common, il a laissé tomber mon sac ! Je suis quand même arrivée à l’heure à mon entretien de stage…Et après avoir raconté ma mésaventure, j’ai été prise ! »
Marine qui a grandit sur les marchés normands en donnant un coup de main à sa maman qui y vendait du poisson, a l’habitude de travailler dur. De cette éducation, elle gardé le gout du labeur mais aussi des produits de la mer.
« Je regrette qu’il n’y ait pas assez de poissonniers à Londres. Je me souviens encore quand j’ai acheté ma première sole chez le poissonnier de Broadway Market. Un vrai produit de luxe ! » dit-elle en riant.
Mais cela ne semble pas entamer son envie de rester à Londres, bien ancrée dans ses chaussures bateau et les deux pieds sur terre.
Abréviations et informations:
- Borough: Arrondisment urbain