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Par nadege | 2014-06-13 14:09:16 | 2046 vues | 0 Commentaire

Du 13 juin au 25 août 2014, la Somerset House se met aux couleurs des Rude Boys. Cette exposition de photographies de Dean Chalkley explore le monde de ce courant né en Jamaïque dans les années 50 et qui persiste dans les rues de Londres.

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Un Rudeboy, c’est quoi ? Non, ce n’est pas un garçon mal poli mais un style vestimentaire et une philosophie de la vie qui a pris ses racines en Jamaïque, dans les années 50. Plus connu grâce à la scène musicale ska des années 80, avec The Specials et Madness, ce mouvement a pris d’assaut les rues de Londres.

Avec Return of the Rudeboy, Dean Chalkley et Harris Elliott ont conçu une exposition fascinante sur ces RudeBoys londoniens et d’ailleurs.

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Photographe et réalisateur, Dean Chalkley collabore avec de grands magazines de mode, dont Dazed and Confused et shoote aussi des campagnes publicitaires avec Adidas, Levis ou Ray Ban. Fasciné par les Mods, dont il porte fièrement les attributs, Chalkley a passé des mois à photographier ces Rudeboys, caractérisés par leurs looks inspirés des costumes des musiciens de jazz mais aussi de gangsters des années 30 et 40.

« Le RudeBoy faisait parti de la délinquance de Kingston. Même si ils étaient pauvres, ils mettaient un point d’honneur à toujours être tirés à quatre épingles. Costumes trois pièces, chapeaux Pork Pie et chaussures cirées à l’appui. C’était une façon pour eux de se démarquer. Quand les jamaïcains sont arrivés en force en Grande Bretagne dans les années 50 et 60, les rudeboys ont fait leur apparition dans les rues de Londres et ont largement influencé la culture populaire britannique, notamment les Mods mais aussi le punk rock. »

Explique le photographe, qui précise qu’aucun des sujets photographiés n’a été stylé pour le shoot. Ce sont tous leurs propres looks qu’ils exposent au grand jour.

« Être un rudeboy, c’est avant tout l’expression d’une attitude. On a eu envie de leur rendre hommage et payer notre respect à cette culture qui perdure, malgré les modes. C’est plus qu’un style vestimentaire, c’est un way of life. »

Renchérit, Harris Elliott, directeur créatif et styliste, qui a stylé entre autres, Pharell Williams, Erikah Badu, Damon Albarn.

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Au fil des salles de la Somerset House, 60 portraits, des hommes, des femmes, noirs ou blancs, le Rudeboy est défini par son style avant tout, sans barrière de sexe ou de couleur.

« Dexter par exemple, c’est l’archétype du Rudeboy. Il travaille dans une boutique, dans le sud de Londres et ce qui marque le plus, c’est son attention aux détails, dans son look. Des chaussures, aux boutons de manchettes en forme de revolver, qui rappellent le côté gangster et mauvais garçon des rudeboys. Tout y est. Pas besoin d’être noir pour être un rudeboy, tout est dans l’attitude. »

Appuie Harris Elliott, lui-même hyper looké, façon rudeboy.

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La culture rudboy ne serait pas sans sa relation étroite à la musique et au ska, en particulier. C’est pour rendre hommage à cet autre versant de la culture rudeboy que l’expo est aussi musicale. Une bande son choisie par les 60 participants des portraits passe en boucle dans les salles du show.

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Toujours chic et tirés à quatre épingles, le Rudeboy aime aussi passer du temps chez le coiffeur, à la fois lieu de rencontre et lieu dédié  au bien être. C’est pour cela qu’un Barber trouve sa place dans l’expo. Tous les jeudis et samedis, les rudeboys vont pouvoir venir se faire pomponner et prendre des conseils de beauté, coiffure, pour être à la pointe de leur look.

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Credit Photos: Bealondoner. 

Même si la culture rudboy est majoritairement masculine, quelques filles tirent leurs épingles du jeu et font figure de rudegirls. Zoe Bedeaux est une d’entre elles:

« Pour moi, être une rudegirl, c’est avant tout être passionnée de vêtements et de mode. J’adore m’habiller et tous les jours, je cherche le meilleur look possible. Mais le style rudegirl, c’est avant tout une affaire d’attitude. On est fière d’être ce qu’on est, sans compromis. Il faut nous prendre tel qu’on est. Dans mon portrait, j’aime que l’on voit ce mélange entre la tradition rudeboy, mes racines africaines et le côté hyper moderne de mes vêtements… »

Explique la jeune femme qui fait partie des 60 portraits de la galerie, qui compte seulement, une dizaine de fille parmi eux, dont Pauline Black, l’égérie et icône du mouvement ska et membre du groupe musical, The Selecter. 

Infos : Return of the Rudeboy, du 13 juin au 25 août 2014 à la Somerset House. Ouvert tous les jours de 10h à 18h, entrée gratuite. #RudeboysReturn. 

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