Interview Londres avec J-P Nataf des Innocents de passage dans la capitale le 10 novembre et en plus, on vous fait gagner des places…
Les Innocents sont de retour avec un nouvel album après 13 ans de break. Ils sont en concert à Londres le 10 novembre dans une petite salle de Fulham.
13 ans de silence et un retour en 2015 avec Madarine, un album fait de toutes nouvelles chansons. Les Innocents-Jean-Philippe Nataf et Jean-Christophe Urbain-ont retrouvé le chemin des studios, il y a trois ans, dans un endroit appelé…Abbey Road.
L’histoire d’un retour qui a débuté à Londres pour ce groupe français qui a connu la gloire dans les années 90 avec L’autre Finistère, Un homme extraordinaire ou encore Colore.
« Nous nous sommes retrouvés au studios d’Abbey Road avec J-C pour travailler sur un best of des Innocents. On s’en rendu compte alors qu’on avait envie de retravailler ensemble sur un nouvel album. Pour Mandarine, nous avons travaillé avec un producteur anglais et on a enregistré dans un studio de Bath. »
explique J-P Nataf, du désormais duo que sont devenus les Innocents.
Londres et la musique anglaise sont au cœur de l’histoire du retour des Innocents et c’est tout naturel pour le groupe de venir faire un halte à Londres, lors de cette longue tournée entamée il y a deux ans avec Madarine. La France, l’Europe, l’Asie et puis Londres à Under The Bridge, une salle intime de Fulham.
« Pour moi Londres ce serait une chanson des Clash, London Calling. C’est une des premières chansons que j’ai appris à jouer à la guitare. D’ailleurs, lors des premiers concerts des Innocents, on faisait des reprises des Clash, on jouait aussi London Burning. Mais pour moi le groupe qui décrit le mieux l’esprit de Londres, ce sont tout de même les Kinks, avec Waterloo Sunset notamment, qui a pour moi, un certain parfum d’Angleterre… »
« J’avais 16 ans quand je suis venu à Londres pour la première fois. C’était 1977, l’année du Punk et on sentait qu’on vivait un moment historique pour la musique rock. Je suis allé voir Siouxy and the Banshees qui venaient de Bromley, une banlieue de Londres. Ils représentaient pour nous l’esprit pur du punk et ils ont signé chez Polydor. Le soir de leur concert, il y avait de l’électricité dans l’air, les gens disaient qu’ils étaient vendus…A L’époque, je lisais NME, j’étais un défricheur de nouveaux groupes dont personnes n’avait jamais entendu parler à Paris… »
« J’adorais aller au Marquee. C’était très central et c’était facile d’y aller depuis la banlieue de Londres où je vivais alors. C’était un endroit culte où trois ou quatre groupes jouaient chaque soir, quelques uns connus et d’autres pas. Je me souviens d’y avoir vu les Cars, et puis c’était aussi un club pas trop cher… »
« Londres serait une paire de boots (rire) avec n’importe quel instrument ! Non mais plus sérieusement, je pense que ce serait une basse car c’est en écoutant de pop anglaise que j’ai compris ce qu’était la basse et que je l’ai vraiment entendu pour la première fois. On écoutait des 45 tours à l’époque sur des pickups et je me demandais toujours à quoi servait la basse, le bassiste. Et puis la Hi-Fi est arrivée et là on pouvait entendre enfin la ligne de basse. Pour moi, c’est Paul Macartney qui incarne la basse, c’est un poète de la basse et puis c’est le seul qui chantait et jouait de la basse en même temps. J’ai moi-même commencé par la basse mais mes doigts sont trop petits pour bien en jouer ! (rire) »
« Nous sommes sur la route depuis deux ans avec notre nouvel album Mandarine. On va chanter nos anciennes chansons, même si on s’en est un peu éloigné avec nos nouvelles chansons. On ne fait pas parti de ces groupes qui refusent de jouer sur scène leurs plus gros tubes, on n’a aucune honte de nos anciennes chansons, bien au contraire. Le charme de ces chansons opère toujours même si on ne veut pas faire un concert 100% nostalgique. Mais c’est vrai que les concerts arrivent à un certain climax au moment où l’on joue nos tubes et puis il y a nos fidèles qui connaissent toutes nos chansons, des plus anciennes aux nouvelles… »
Alors si vous êtes nostalgiques des balades pop rock des Innocents qui ont fait leur succès ou que vous vouliez découvrir leur nouvel univers, rendez-vous le jeudi 10 novembre au Under The Bridge. (Ticket : £23. Réservations ici)
Bealondoner vous fait gagner des places pour le concert des Innocents à Londres ! Pour jouer c’est simple. Envoyez-nous un email à [email protected] avec les Innocents dans le titre. On tirera au sort le gagnant. Bonne chance…
Propos recueillis par Nadège Alezine.