L’artiste algérienne Souad Massi sera en concert le 31 mai au Barbican dans le cadre de sa tournée internationale qui présente son dernier album intitulé El Mutakallimûn. Sur ce disque, elle met en musique des poèmes issus de la culture arabe. Entretien avec une artiste engagée qui a posé sa guitare à Paris.
Credit photo: Jean-Baptiste Millot.
C’est en lisant un livre sur Cordoue (Ce que l’Espagne doit à la culture arabe) que je découvre ce nom qui veut dire les auteurs (maitres de la parole), et je me suis dit pourquoi ne pas rendre hommage à la poésie arabe.
Culture, richesse et vérité.
Pour l’instant c’est El Houriya.
Faire découvrir aux gens la poésie arabe, les rendre curieux, les inviter à avoir un regard différent sur le monde arabe, il n’y a pas que la guerre…Il y a aussi une culture, une histoire et des gens qui aiment et qui rêvent, comme tout le monde.
C’est normal que je chante en arabe (sur cet album) car mon souhaite est de rendre hommage à cette culture.
Je joue de la guitare depuis que j’ai 17 ans.
La France est un beau pays qui donne de l’importance à l’art et à la culture, très cosmopolite, moderne, et qui a préservé quelques traditions. L’Algérie est comme ma mère, jamais elle me décevra.
Les racistes ont toujours existé et ils existeront toujours malheureusement. Je pense que ca va changer, c’est juste une phase où le FN est en avance. Je crois en la France plurielle.
Je pense que l’artiste a une grande responsabilité et qu’il est un peu l’ambassadeur de son pays. Pour moi, être engagée c’est de présenter un travail de qualité et d’être humaniste et de défendre de vraies causes.
La folk est mon premier amour. J’écoute en boucle Kenny Rodgers, Leonard Cohen. J’écoute toutes les musiques.
C’est vrai qu’il n’en y a pas beaucoup mais elles existent.
J’adore Londres. J’ai déjà chanté dans cette salle, Le Barbican. J’aime retrouver la scène anglaise…j’ai été très influencée par la Pop anglaise dans ma jeunesse.